
Alimentation
Parfois, certains ajustements alimentaires peuvent aider avec l’anxiété. Cela pourra sembler évident à certains d’entre vous, mais de s’assurer d’avoir une alimentation saine est un geste qu’on peut poser pour s’aider. Cependant, il faut faire attention de ne pas tomber dans le piège de croire que l’unique cause de notre anxiété se trouve dans notre alimentation. Dans ce cas, on risquerait de devenir anxieux à propos de l’alimentation, que ce soit à travers l’essai de toutes sortes de régimes spécifiques, de diètes par élimination afin d’identifier les aliments fautifs, de jeûnes intenses afin de valider si sans apport alimentaire on est toujours aussi anxieux, ou à travers des protocoles de désintoxication du corps qui n’ont pas de fondement scientifique. Tous ces articles qui suggèrent les 12 aliments à éviter lorsqu’on souffre d’anxiété ne sont pas en eux-mêmes nécessairement faux, mais ils peuvent être anxiogènes. Évidemment, il se peut que ces expériences bénéficient à quelques-uns, mais il est préférable de rester lucide, et de ne pas basculer vers l’anxiété alimentaire. De manière générale, la recherche a démontré que les éléments suivants peuvent être bénéfiques:
- Alimentation équilibrée
- Manger à des heures régulières et ne pas sauter de repas
- Boire suffisamment d’eau
- Diminuer ou éviter l’alcool
- Diminuer ou éviter la caféine
- Limiter l’apport en glucides simples et favoriser les glucides complexes
Activité physique
IIl est reconnu que l’activité physique a un impact positif non seulement sur la santé physique, mais aussi sur la santé mentale de ceux qui la pratiquent. Que ce soit au niveau de l’humeur, de niveau d’anxiété, de la résistance au stress, de l’intensité de la dépression ou de l’estime de soi, l’exercice physique contribue positivement. Ce n’est pas à dire qu’un épisode dépressif majeur sera guéri par une marche de 10 minutes tous les matins, mais ce sera un élément bénéfique à mettre en place, parmi un ensemble d’autres mesures. Il en va de même pour l’anxiété, où l’activité sportive aidera à relaxer le corps et l’esprit et donc, à atténuer les symptômes physiques de l’anxiété. Pour ma part, la pratique d’une activité sportive cardio-vasculaire pendant une trentaine de minutes produit un bénéfice important. Je me sens immédiatement plus calme et serin. Ce n’est pas à dire que c’est un miracle, mais c’est un élément clé que j’ai intégré à ma routine. Et si l’activité peut en plus être agréable, pratiquée en groupe, où encore mieux, apporter un état de “flow”, alors c’est doublement gagnant!
Suppléments
Je serai bref, il y a peu de données sur la contribution des différents suppléments à améliorer notre état de santé mentale. Le web regorge de sites Je serai bref, il y a peu de données sur la contribution des différents suppléments à améliorer notre état de santé mentale. Le web regorge de sites vantant les mérites des vitamines, herbes médicinales et autres produits naturels pour diminuer l’anxiété ou atténuer les symptômes de dépression, mais il n’y a pas tant d’études sérieuses qui se sont penchées sur le sujet. En tous les cas, lorsqu’il est démontré que les suppléments ne sont pas nocifs, nous ne perdons rien à essayer. J’ai connu peu de succès pour ma part, et j’ai essayé toutes sortes de suppléments, mais je vous invite à consulter certains sites spécialisés en santé pour vous y retrouver. À noter que la recherche du produit miracle peut elle-même être anxiogène: “Peut-être est-ce parce que j’ai combiné deux produits que ça ne fonctionne pas.”, “Je n’en ai pas pris la bonne dose”, “Je ne l’ai pas pris assez longtemps pour que ça fonctionne, je vais recommencer le traitement.”, “J’aurais dû le prendre en gélules pour qu’il soit bien absorbé par mon organisme.”. Il existe tellement de suppléments, et tant d’intervenants ont tout intérêt à vous en vendre. Encore une fois, le marché de la détresse est un marché hautement lucratif, et les produits naturels ne sont pas régulés de la même manière que le sont les médicaments, vaut mieux être prudent, et s’en tenir à des sources d’information indépendantes.
Acupuncture
Je ne suis pas un grand croyant dans les différentes formes de médecine alternative. Une simple recherche pour évaluer le consensus scientifique par rapport à l’utilité de l’acupuncture en fait la démonstration, dans l’ensemble des recherches effectuées, il a été démontré que l’acupuncture peut aider pour les douleurs chroniques en particulier, mais il existe peu de preuves de son utilité pour d’autres maux. Malgré ce doute, j’ai pour ma part tout de même essayé à la recommandation de ma conjointe, “Tu n’as rien à perdre” m’a-t-elle dit, ce qui est bien vrai!
Le professionnel que j’ai rencontré a pris le temps de discuter de mes symptômes, et de m’expliquer le fonctionnement de l’acupuncture et le traitement qu’il suggérait. Visiblement, lui n’a aucun doute quant à l’utilisation de l’acupuncture pour traiter les symptômes de la dépression. Le contraire serait surprenant évidemment, mais je trouve fascinant le fait qu’une personne réfléchie puisse croire à ce type de démarche sans être en mesure d’en faire la démonstration. Pour mon cas, il s’agissait de faire un traitement, à raison de 2 séances par semaine, pendant 4 ou 5 semaines. Bref, c’est un abonnement dès le début, mais pourquoi pas.
Une séance d’acupuncture est somme tout agréable. On se dévêt (sous-vêtements), et l’acupuncteur nous insère des aiguilles à différents endroits. C’est pratiquement sans douleur. On passe ensuite entre 20 et 30 minutes à relaxer, avec les aiguilles insérées, le temps que “l’énergie” circule. C’est cette période de relaxation qui me procurait un certain bien-être. Pour ma part, je n’ai pas senti que l’acupuncture m’apportait des bénéfices, mais c’est probablement par ce que je n’y crois pas. Si vous y croyez, vous bénéficierez à tout le moins de l’effet placebo, et pour des symptômes légers, c’est peut-être ce qui fera la différence, quand accompagné d’autres démarches.
Je ne peux donc pas dire que ce ne soit pas une bonne idée, mais de mon côté, j’ai cessé de recourir à ce genre de traitement.
Psychédélique
Je me suis intéressé au sujet dans les dernières années. Il semblerait que les substances psychédéliques connaîssent un certain retour, cette fois dans l’optique d’aider avec les troubles mentaux, notamment avec le stress post-traumatique et la dépression. On parle ici principalement de Je me suis intéressé au sujet dans les dernières années. Il semblerait que les substances psychédéliques connaissent un certain retour, cette fois dans l’optique d’aider avec les troubles mentaux, notamment avec le stress post-traumatique et la dépression. On parle ici principalement de l’utilisation de psilocybine (champignons magiques), d’acide lysergique (LSD), de méthylènedioxyméthamphétamine (ecstasy) et de kétamine. Dans le cas de certaines de ces substances, l’engouement se centre autour d’un nouveau type de thérapie, qui inclut l’utilisation de psychédéliques comme composantes clés de la démarche. Un article du Guardian élabore sur le sujet. Ces substances étant pour la plupart illégales (mis à part la kétamine qui est utilisée en médecine comme anesthésiant), ce sont des méthodes expérimentales, ou simplement marginales. Aux États-Unis, l’association multidisciplinaire pour l’étude des psychédéliques (MAPS) vise à rendre accessibles ces substances dans un contexte thérapeutique. La kétamine a démontré des résultats impressionnants en ce qui concerne son utilisation pour la dépression. Des recherches ici au Canada sur l’utilisation de la kétamine comme traitement pour la dépression ont lieu, notamment à l’université d’Ottawa. Aux États-Unis il existe quelques cliniques qui offrent des injections de kétamine pour des patients souffrant de dépression. Pour ma part, je trouve ces avenues particulièrement intéressantes, en offrant une perspective différente sur la psychologie humaine, incluant souvent une dimension spirituelle, et une grande compassion. Le documentaire Trip of Compassion donne une idée de certains types de démarches. Voici un résultat de recherche intéressant, de même que l’article officiel.
Méditation
À venir!
Qui éprouve de vifs sentiments observe peu. Les gens heureux sont de mauvais psychologues. Seul l’individu inquiet aiguise ses sens au maximum. L’instinct du danger lui insuffle une perspicacité qui dépasse de loin celle qui lui est naturelle.
Stefan Zweig, Ivresse de la métamorphose (1984)