Ressources

Il existe de nombreuses ressources disponibles pour aider à mieux vivre avec de l’anxiété ou de la dépression. Dans cette section, j’énumère quelques organismes, cours, livres que j’ai croisé lors de mes propres démarches. Les organismes sont Montréalo-centriques, compte tenu d’où je vis, et les livres sont souvent en anglais, mais pour plusieurs il existera des traductions. Enjoy!

Organismes

Résolution: Il s’agit d’un service d’écoute et d’accompagnement disponible pour vous soutenir, vous guider et prévenir la crise grâce à l’écoute des intervenants. Si vous êtes en situation de crise ou en êtes proche, ils sont disponibles 24 heures par jour, 7 jours sur 7.

Revivre: Revivre est un organisme à but non lucratif qui vient en aide aux personnes vivant avec un trouble anxieux, dépressif ou bipolaire et leurs proches, en collaboration avec le réseau institutionnel et communautaire en santé mentale. L’organisme offre notamment des ateliers d’autogestion et des groupes d’entraide. De participer à un groupe d’entraide peut aider à réaliser que nous ne sommes pas seul à vivre des enjeux d’anxiété ou de dépression, et de partager avec des pairs peut grandement soulager.

Phobie-Zéro: Groupes d’entraide pour les personnes, jeunes et adultes qui souffrent de troubles anxieux incluant le trouble obsessionnel-compulsif. Ces services s’adressent également à la famille et aux proches. J’ai déjà participé à ce groupe d’entraide, ce qui a été en soi un geste d’acceptation, et m’a permis de réaliser que je ne suis pas seul à vivre des enjeux d’anxiété ou de dépression. Il est très important de réaliser que c’est un groupe spécialisé en anxiété, alors personne ne forcera un participant à intervenir. On peut rester silencieux tout au long au besoin, et ce sera sans jugement. C’est un climat de partage, de collaboration et d’entraide, et on y est “en sécurité”.

Cours

Overcoming Social Anxiety: Step by Step: Le docteur Dr. Thomas A. Richards a déjà aidé des milliers de personnes souffrant d’anxiété sociale. Lui-même ayant souffert d’anxiété sociale pour une grande portion de son existence, il a mis sur pied une formation dans une première version sous forme de clips audio et de matériel de lecture supplémentaire. Plus récemment, il a ajouté des vidéos, et publié un manuel pour accompagner la thérapie. Sans prétention, suivant une approche largement ancrée dans la thérapie cognitivo-comportementale, et venant d’un professionnel qui connait intimement le sujet, cette formation m’a été très utile. Bien que ce soit une formation assez dispendieuse, je n’hésite pas à la recommander. J’ai même déjà considéré participer groupe de thérapie qu’il organise sur place pour des étrangers (l’organisme est en Arizona).

The Science of Wellbeing: Laurie Santos est professeur de psychologie et de sciences cognitives à l’université Yale. Elle explique dans ce cours en ligne notre mauvaise compréhension du bien-être, les biais congnitifs qui nous habitent, et les résultats de la recherche qui nous permette de changer. L’objectif est de nous préparer à introduire certaines activités promouvant le bien être dans nos routines quotidiennes. Cette formation est intéressante, et peut aider à éviter certains pièges qui nous pousse vers davantage de pensées négatives.

J’avance: Programme de soutien à l’autogestion de l’anxiété, de la dépression et de la bipolarité. Offert par l’organisme Revivre, ces ateliers d’autogestion sont fortement recommandés. Je n’y ai pas participé personnellement, mais ils sont en général grandement appréciés par les participants.

Lectures

Par amour du stress: Un classique d’ici de Sonia Lupien, fondatrice et directrice scientifique du Centre d’Études sur le stress humain. Elle propose une approche nouvelle phénomène du stress. Il permet au lecteur de mettre de côté de nombreuses idées préconçues sur ce thème. Par ailleurs, l’ouvrage est le premier traiter de ce thème en se basant sur une approche scientifique. Maintes fois recommandé.

Feeling Good, the new Mood Therapy: Un autre classique, ici de David D. Burns. Il adresse les distorsions cognitives à la source de l’anxiété, la culpabilité, le pessimisme, la procrastination, la faible estime de soi et les autres trous noirs de la dépression. Il offre un ensemble de technique afin de développer une approche plus positive face à la vie.

The Happiness Trap: Russ Harris y présente ici des éléments de compréhension et des techniques tirés de l’approche thérapeutique de l’acceptation et l’engagement. En clarifiant nos valeurs et en développant des techniques s’apparentant à la pleine conscience, ce livre aide à éviter les pièges du bonheur et à vivre une vie plus satisfaisante. Pour ma part, l’exercice des valeurs est un item clé de mon cheminement. Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet, mais une des hypothèses derrière cette approche est que dans plusieurs cas, la dépression vient entre autres de notre déconnexion face à ce qui compte vraiment pour nous. Dans un monde compétitif où tout a un prix, et ou la collectivité passe derrière l’individu, il est facile de se déconnecter de ce qui compte réellement, de se retrouver avec un vide intérieur que rien d’externe n’arrive à combler. C’est en ce sens que la démarche suggérée ici est pleine de sens. Combiné avec les outils de la prochaine recommandation, on commence déjà à avoir des pistes de solutions très bien définies. Ce ne sont pas des solutions magiques et rapides, mais des solutions de fond, qui travaillent sur la fondation, et qui assure que tout le bâtiment se tienne ensuite.

Learned Optimism: How to Change your Mind and Your Life: L’auteur Martin E.P. Seligman fait la promotion au sein de la communauté scientifique de ses théories sur la psychologie positive et le bien-être. Sa théorie de l’impuissance apprise est devenue populaire parmi la communauté scientifique et les psychologues cliniques. Pour ma part, je ne peux que recommander fortement ce livre. Avant sa lecture, la psychologie positive était pour moi une croyance naïve voulant qu’en se disant régulièrement comment on est beau, bon, fort, on le deviendra naturellement sans effort. Que si on demande à l’univers d’être riche, on le deviendra, ce n’est qu’une question d’y croire assez fortement. Le regard objectif de ce genre de discours me rendait malade. On peut prouver par l’absurde que ca ne tient pas. Si tout le monde demande demain matin à être riche, objectivement, c’est impossible. Même si on croit que l’économie n’est pas un jeu à somme nulle et que nous vivons dans un monde d’abondance, il est irréaliste de croire que tous peuvent obtenir ce qu’ils demandent. Il reste toujours l’option de croire que la terre tourne pour nous et personne d’autre, mais je refuse de croire à un univers centré sur ma seule conscience. Pour moi, c’est un chemin vers la psychose! Mais cette interprétation était une mauvaise compréhension de l’optimisme, que l’auteur décortique parfaitement dans ce livre. Être optimiste, c’est avant tout de se prémunir contre le cercle vicieux de la pensée négative. Ce n’est pas d’être naïf et irréaliste, mais c’est plutôt d’être suffisamment flexible mentalement pour choisir l’optimisme lorsqu’il est plus utile. La vérité objective, présumant qu’elle existe réellement, n’est pas si importante que ça dans bien des circonstances de nos vies. Bien entendu, lorsque vient le temps de planifier une entreprise hautement risquée, il est préférable d’être légèrement pessimiste pour anticiper les problèmes futurs. Mais lorsqu’un collègue ne répond pas à notre courriel, il est préférable de se donner une interprétation positive, cela nous sera plus utile. C’est ce concept d’utilité qui revient régulièrement. L’objectivisme pure, la raison à la recherche de la vérité, le désir de comprendre froidement la marche du monde, de manière désincarnée, n’est pas tant utile au bienêtre. D’adapter un comportement utile à notre bien être fait davantage de sens, même si on ne comprend pas pourquoi il devrait en être ainsi. On retourne en quelque sorte au choix à savoir si l’univers est hostile, ou amical. Avec le choix de l’univers amical, on peut croire que ce qui nous fait du bien prime, et donc que de choisir l’utile, c’est de choisir ce qui nous rend joyeux. Bon, je m’égare pas mal, mais je recommande chaudement aux neurotiques!

Waking-Up: A Guide to Spirituality Without Religion: Super ouvrage, quoique ardu, sur la méditation, et l’expérience consciente. Harris tire des conclusions intéressante, sans jamais dévier et tomber dans le nouvel âge ou tirer des conclusions irrationnelles et invérifiables. Souvent emprunt s’un humour sarcastique, et d’un mépris du charlatanisme, tout en étant bien consciente que nous sommes des être complexes, et qu’on peut tirer des apprentissages utiles d’un guru tyranique. Une révélation pour moi.

Il existe des tonnes d’autres livre pertinent pour s’aider soi-même, mais ceux présenté ci-haut sont mes premiers choix.

Applications

Il existe quelques applications qui m’ont été utiles, en voici trois:

Daylio: Application tout simple qui permet de suivre l’évolution de ses états d’âme à travers le temps. Très utile pour gagner une certain pespective sur la présence de périodes plus difficile, leur fréquence et ce qui les engendre. À utiliser quotidiennement, en quelques secondes.

Headspace: Il existe des tonnes d’application pour débuter avec la méditation. Bien entendu, on peut simplement le faire d’une manière non guidée, mais les méditations guidées aident à progresser beaucoup plus rapidement. Headspace est l’application par excellence pour débuter avec la méditation. Celle-ci permet une introduction facile à la méditation, puis des méditations guidées visant à orienter la pratique en fonction de ce qu’on cherche à en retirer sont aussi présentes (anxiété, dépression, …). Une version française est aussi disponible.

Waking-up: Une fois une pratique méditative de base bien établie, je suggère fortement cette application, qui permet de pousser la compréhension conceptuelle plus loin (pour ceux qui y tienne) à travers un ensemble d’éléments théoriques et de discussions qui permettent d’aller plus en profondeur. Je ne cois pas qu’il soit nécessaire de conceptualiser l’approche méditative, mais pour ceux qui aime comprendre, Sam Harris y donne les réponse les plus éloquente, et scientifiquement rigoureuse, puisqu’on parle ici d’exploration méthodique de notre subjectivité, sans tirer de conclusion quand à l’expérience externe objective.


« Si notre pensée est embourbée dans des significations symboliques déformées, des raisonnements illogiques et des interprétations erronées, nous devenons, en effet, aveugles et sourds. »

Aaron T. Beck, fondateur de la théorie cognitivo comportementale


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